Consignes : un texte n’excédant pas 223 mots, mais comptant au moins 150.Le thème : “Frutti di mare”. Avec, autant que possible, tout ou partie de cette liste de mots, un rien maraboutée (3 mots minimum) :
Tutti frutti, frutti di mare, marée [montante ou descendante*], dentier de, [d’eux ou de*] crabe, crabouille, ouille la la ! [là, je dis*] amen, aménité, ite missa est ![* pas inclus dans la consigne, déjà bien assez maraboutée]
Je ne sais pas si je suis capable d’amertume ou d’ironie, mais écrire un texte en 223 mots relève de l’exploit. DONC, une première version ci-dessous en 221 mots pour suivre les consignes, et juste après une version un tantinet plus longue pour me faire plaisir……. Meilleurs vœux à tous et pleine réussite pour la série A.I. 2023.
VERSION A.I.
Onésime emmène sa Gertrude pour une semaine en amoureux.. direction Venise en Italie. Il a juste oublié de la prévenir. Ouille la la ! vite les valises ! Gertrude dit Amen et s’exécute.
Une fois prête, elle prend même le temps de crabouiller une liste de souhaits. Elle fera l’impasse sur la marée cette année.
Onésime ayant tout prévu en loucedé, Ite missa est, donc !
Le chauffeur, d’une humeur de chien, leur intime sans aménité l’ordre de boucler leurs ceintures. Puis il parcourt l’allée en crabe pour tout vérifier. Les deux amoureux sont tout à leur voyage et béent de la bouche à en tomber le dentier.
Lorsqu’à la fin du périple la lagune s’ouvre à leurs yeux, quel émerveillement! La semaine s’écoule sur un rythme métronomique. Le point d’orgue : une pizza « ai frutti di mare » et une crème glacée tutti frutti, le tout arrosé d’ Amarone .
Vendredi, regrets : il faut repartir. Le chauffeur n’a pas perdu un iota de son autorité goguenarde. Onésime se dit qu’il serait tout de même bon de donner son avis via les sites dédiés sur la toile. Après avoir récupéré leurs bagages, ils saluent poliment (ils sont polis, tous les deux, on le sait) :
– Au revoir Monsieur…….. Monsieur ?
– Paolo Marco!
(221 mots)
VERSION GIBU (l’histoire reste la même 😉 )
Lassé de la routine, Onésime emmène sa Gertrude pour une semaine en amoureux.. direction l’Italie. Petit bémol : il a juste oublié de la prévenir ! Ouille la la ! Mais Gertrude est du bois dont on fait les flûtes, elle s’adapte. Et puis l’Italie, c’est pas tous les deux jours qu’on y va !
Une fois prête, elle prend même le temps de crabouiller une liste de ce qu’elle ne veut pas manquer : Faire l’impasse sur la marée (montante ou descendante) puisqu’on ne va pas en Bretagne. Peu lui chaut d’ailleurs, elle dira amen à toute proposition de son Onésime, trop heureuse de cette escapade. C’est une bonne vivante Gertrude.
Onésime avait tout prévu en loucedé ! Ite missa est, donc !
Saperlipopette que le voyage lui semble long jusqu’à Venise, car c’est Venise leur destination. C’est marqué sur le car (elle est maline Gertrude). Ledit car est bondé. Le chauffeur, d’une humeur de chien, leur a intimé sans aménité l’ordre de boucler leurs ceintures. Puis il a marché en crabe dans l’allée centrale pour tout vérifier.
Faisant fi de sa mauvaise humeur, les deux amoureux sont tout à leur voyage et aux paysages qui défilent sous leurs yeux écarquillés.
Lorsqu’à la fin du périple la lagune s’ouvre à leurs yeux, quel émerveillement. Ils en restent bouche bée à en tomber le dentier.
La semaine s’écoule sur un rythme métronomique. Ne pas oublier le Palais des Doges, le pont du Rialto, la Basilique Saint Marc (et déguster un café sur la place éponyme chez Florian), l’Opéra, pour raconter à Jean-Louis (Gertrude tente une vocalise qui -avouons le franchement- tient plus du gloubi boulga que du Bel Canto). Balade en gondole, bisou et selfie au Pont des Soupirs, les galeries d’art, et, top du top, déguster une pizza « ai frutti di mare » et, en dessert, une crème glacée tutti frutti, le tout arrosé d’un bon verre d’ Amarone .
Enivrée par tant de belles et bonnes choses, Gertrude se prend à rêver qu’ils reviendront s’installer sous le soleil vénitien (c’est une rêveuse Gertrude).
Mais les meilleures choses ont une fin. Ouste, il faut repartir. Un peu de nostalgie, balayée par la brusquerie du chauffeur qui n’a pas perdu un iota de son autorité goguenarde.
Sans le plaisir de consulter encore et encore les photos souvenirs contenue dans l’appareil, oubliant ainsi l’insupportable personnage, le retour eût été bien morose.
Onésime se dit qu’il serait tout de même bon de donner son avis sur le sujet via les sites dédiés sur la toile (c’est un pragmatique, Onésime).
Après avoir récupéré leurs bagages, ils saluent poliment (ils sont polis, tous les deux, on le sait) :
– Au revoir Monsieur…….. Monsieur ?
– Paolo Marco!
(478 mots)
PS : les mots désuets, je ne les ai pas casés dans la version courte, faut pas exagérer 😀
Bonne lecture
Gibu