Humour ou coup de gueule, c’est vous qui voyez…………….
Loin de moi l’idée de mésestimer les galères de mes concitoyens qui bossent en ce moment ou qui essaient de bosser, mais être à la retraite n’a pas que des avantages non plus.
T’as bossé 44 ou 45 ans (avec ton lot de galères aussi) et tu te dis que tu vas un peu profiter.
SAUF que vu la baisse de ton pouvoir d’achat, tu te rabats un peu sur des activités… comment dire….. que tu n’aurais pas forcément choisies au départ, mais qui sont moins onéreuses….
On finit par trouver son ou ses créneaux et la petite vie s’organise… (Pour moi la photo en extérieur, le théâtre, l’écriture).
Tu as choisi un cadre de vie un peu excentré, t’es peinard.
Et tout à coup arrive une vague de virus qui te cloue sur place : XXIè siècle : la vie s’arrête pour tout le monde. Tu ne peux pas télétravailler, puisque tu es à la retraite. Tu peux te promener, mais dans une zone limitée, et tu te retrouves à parler aux murs et au chat pendant plus d’un mois… ça tombe bien, le mien a toujours quelque chose à dire !
Alors tu te réorganises : tu fais tes courses aux heures creuses (m….. j’ai oublié mon attestation, je repars….) MAIS tout le monde a fait des provisions, les rayons se vident. Le réservoir de ta voiture est plein, tu positives tu n’as jamais aussi peu dépensé pour tes déplacements : un plein te fait plus d’un mois ! tu prends bien des précautions, ET tu attrappes le virus. Tes voisins te portent tes remèdes, sans t’approcher et c’est normal. Et dans ta tête tu commences à comprendre ce que devaient ressentir les pestiférés et autres lépreux des époques révolues….
Tu t’en remets dare dare mais bizarrement tu as perdu le goût des sorties. Il faut bien t’y remettre car le chat (peut-être a-t-il trop bavardé) est tombé malade, et il te faut l’emmener chez son véto pour le faire piquer (non, non, pas de piqûre léthale, juste des antibios) plusieurs jours d’affilée.
Le cirque dure deux mois, il a bien le droit d’être malade, mon bestiau !!!
Tu te remets de tes émotions bien qu’entre temps la guerre en ukraine t’aie privée de moutarde et autres gracieusetés, et tu t’apprêtes à passer un bon été.
SAUF que c’est un été caniculaire qui t’attend et qu’ils le disent bien à la télé : les vieux, ne bougez plus, buvez et reposez en paix, à l’ombre de préférence…
Encore une restriction, que l’on se sent un peu forcés d’appliquer lorsque dans le jardin (envahi de fourmis par ailleurs), le thermomètre grimpe à plus de 50 ° à la mi-journée.
SAUF que, venues d’on ne sait où (je n’ai reçu personne, je ne suis pas sortie, je n’ai pas voyagé) s’invitent quelques punaises de lit qui vont engendrer un tsunami : vider la maison, tout désinfecter, inhaler des fumigènes, et bosser pendant deux mois 10h/jour pour éradiquer définitivement ces indésirables bestioles (désolée pour les défenseurs des zanimaux)….. ET là, que tu sois vieux ou pas, ça compte pas, la canicule tu l’oublies et tu fonces… seule les premiers temps, comme toujours, tu ne peux demander à personne de t’aider sans risquer de le contaminer ! le covidus punaisus, c’est contagieux aussi ! Je rends hommage à deux de mes amies qui ont par la suite bravé tous les dangers pour terminer ce pharaonique chantier.
Si vous suivez bien, nous avons passé l’été, l’automne se pointe, agréable comme toujours dans le midi, avec ses promesses de repos et d’activités ludiques retrouvées.
SAUF que voilà à l’horizon la grève des carburants. Au début tu te dis qu’un peu de patience est nécessaire…. puis beaucoup de patience. Tu regroupes tes courses parce que cette fois-ci IL FAUT que le plein dure tout le mois, ou plus….. Tu irais bien promener dans la colline, mais les chasseurs tirent le gibier. Alors tu ouvres les fenêtres en grand, tu te dis que c’est une mauvaise période à passer, et tu fais un peu plus de marche à pieds puisque ça c’est encore autorisé quand tu n’as pas de problème de mobilité… Le chat est content, il a de la compagnie. Mais la fenêtre il te faut vite la refermer, les moustiques se sont réveillés.
Un espoir : la venue prochaine de ta petite famille ! et là difficile de positiver : s’ils parviennent jusqu’à moi sans une grève sncf toujours possible puisque récurrente en période de vacances, je me vois mal leur faire faire tous les jours, comme principale activité, le tour du quartier à pieds !
Je me souviens qu’à la fin de l’année 2021, bien pourrie tout de même, j’avais hésité à formuler des vœux de bonne année pour 2022. Euh, comment dire…. fin 2022 je crois que je vais la fermer, c’est trop risqué.
Gibu 😦