Quel est le sujet du mois ???
Ecrire, bien sûr une histoire (poème, chanson, dialogue, et tutti quanti) où le personnage se dirige en huit différentes étapes, vers la source d’une forte odeur. Cette histoire devra intégrer les quatre cartes sorties d’un jeu de carte mexicaine et d’un tiroir . Voilà tout : un personnage, quatre cartes, huit étapes et une odeur. Forte.
……. et déposer le résultat chez VictorHugotte 😉
Pour l’occasion, Onésime reprend du service, il s’impatientait dans mon ordi !
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Onésime était persuadé de ses origines mexicaines. Il ne savait pas pourquoi, sa mémé ayant farouchement nié une tranche de sa vie pourtant confirmée par une photo d’elle dans les bras d’un fringant mariachi, trouvée dans un tiroir. Le message au dos de la photo ne laissait pourtant nulle part au doute : « Para ti, amor de mi vida – tu Antonio – julio 1937 ».
Il ne l’avait pas contrariée en raison de son grand âge, mais il avait bien vu cette petite lueur qui était venue fugitivement raviver son regard souvent pensif. Il le savait, quand mémé disait non, c’était non, un point c’est tout……
1 – Il se préparait, ce jour-là, au cérémonial mexicain du 2 novembre, et avait ressorti de la naphtaline son costume de dandy, qui faisait de lui un magnifique catrin. Ledit costume sentait un peu fort…….. il fallait l’aérer. Il le revêtit donc et décida d’aller promener.
2 – Au moment de sortir, il constata qu’il pleuvait fort sur la grand route (comme aurait chanté l’ami Georges)… impossible de cheminer sans parapluie. Continuant ses révisions linguistiques (toujours de mise à quelques jours du grand évènement) il marmonna : « parapluie….. voyons …. ha oui : paraguas ! Il retrouva le susdit bien rangé dans le placard, s’en saisit et sortit avant de l’ouvrir (on n’ouvre pas un parapluie dans la maison ! Onésime sait cela !).
3 – Quelle puanteur, à l’extérieur ! « Ce dont au sujet de quoi-t-est-ce ? » s’inquiéta-t-il fort à propos, oubliant son élitisme grammatical ! perturbé dans ses révisions, il décida de se laisser guider par les effluves dérangeants pour avoir une explication.
4 – Il passa devant ses « vecinos » (voisins) dont le jeune fils, membre très actif de la fanfare municipale, répétait inlassablement le même morceau sur son tambor (tambour). L’ardeur qu’il y mettait était inversement proportionnelle au plaisir qu’aurait pu ressentir un éventuel auditoire. Onésime accéléra le pas, en s’assurant de ne pas glisser sur le pavé mouillé. C’est un prudent Onésime.
5 – Au bout de la rue, il dut éviter une escalera de bois posée contre un mur. « Fada, se dit-il en marseillais (il n’avait pas QUE des origines mexicaines, Onésime !) je l’ai échappé belle !!!«
6 – Il suivait toujours l’odeur putride et inexpliquée. Le vent s’était mis de la partie, contrariant ses desseins et retournant son parapluie. Son beau costume, pour le coup bien aéré, se mouillait, ce qui était fort regrettable. Mais quand Onésime se donne une mission, il va jusqu’au bout ! c’est un sérieux Onésime.
7 – Il arriva à l’angle de la rue des magnolias, qui en ce jour précis perdait son identité première. Il tourna pour l’emprunter, et…….
8 – …. se retrouva derrière le camion-poubelle, plus que plein, qui s’acheminait vers la décharge. Il se boucha immédiatement le nez, dans un réflexe compulsif, et visualisa ce faisant un conglomérat de poissons avariés qui s’entassait dans un coin de la benne…….. et mit ainsi fin à ses interrogations.
C’est un prudent Onésime. Il n’avait pas envie que l’odeur s’imprègne dans ses beaux habits. Il fit demi-tour pour s’éloigner aussi vite que possible de ce cataclysme olfactif momentané, certes, mais innommable. Sur la route du retour, il se retrouva devant le magasin de farces et attrapes et y pénétra tout de go. Le vendeur, allez savoir pourquoi, fronça les narines……….. la naphtaline sans doute !
– Bonjour, Monsieur, avez-vous reçu les masques ?
Gibulène – 07/10/2020
NDLR : la fête des morts au Mexique : elle se déroule le 2 Novembre (ça approche) – c’est une occasion de réjouissances contrairement à nos propres traditions. Je ne vais pas recopier bêtement ce que d’autres ont déjà si bien décrit. Je mets un lien pour ceux que ça intéresse.
Tradition et origine de la fête des morts au Mexique
Olà, sacrado Onésimo ! i prudento tambien : il finit sa promenade trempé, naphtaliné, éventé, mais masqué !!!
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il suit l’actu Onésime 😉
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Entre naphtaline et poisson pourri, je ne sais pas ce que je préfère 😉
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heuuuuuu, franchement, le poisson pourri c’est quand même beurk de chez beurk ! après tout est une question de goût 😀 Merci du passage Alma
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J’aime beaucoup ta façon d’écrire et tes textes sont toujours plein d’humour 😊
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merci Alex ! le but est de sourire de temps en temps. Onésime, lui, c’est un gentil, il n’est pas là pour nous donner des angoisses 🙂
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Bonjour Hélène,
Onésime est très prudent, en effet. Mais pourquoi avoir suivi un camion poubelle? Est-ce bien raisonnable?
J’adore ton texte humoristique parsemé de mots espagnols!
Bises,
Monique
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Merci Mo, il ne savait pas ce qu’il suivait Onésime, mais il cherchait une explication. Peut-être naïvement s’était-il dit qu’en décelant l’origine de ces odeurs il pourrait les anéantir……….. n’oublions pas que c’est après avoir tourné dans la rue des Magnolias qu’il a vu le camion 😉 Bisous – Hélène
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Il n’y a pas à dire : c’est un persévérant l’Onésime ! Aller jusqu’à sortir un costume qui sent la naphtaline pour se rendre dans un lieu bien précis il faut oser.
Toujours est-il qu’il a franchi plusieurs dangers pour parvenir à ses fins. Mais tout de même, être convaincu qu’il est mexicain alors que ce mariachi fut sans doute juste un amant de passage de sa mémé…
Sa persévérance est bien mal récompensée puisqu’il se retrouve derrière un camion -ordures. Il n’empêche qu’au final, il finit par trouver son magasin : il est certain qu’il trouvera son masque mais le dit masque ressemblera-t-il à celui que porte les mexicains ? Peu importe : il peut aller chez un pharmacien car chez nous, un masque es est très à la mode : un beau masque léger bleu et blanc très élégant.
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Son masque à lui est tellement plus coloré ! merci Yann pour tes passages et commentaires détaillés qui sont le témoin de ton assiduité sur mes textes.
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Je l’aime ton Onésime dans les aventures que tu lui offres avec ta poésie….
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Il aime aussi vous retrouver tous…… bisous Jany
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Encore une belle aventure d’Onésime !
Merci Gibulène.
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mais de rien, merci pour lui
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c’eût été ballot 😀
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Entre le costume et le camion des éboueurs les déambulations d’Onésime sont fortement odorantes ! On aurait pu rêver que la rue des magnolias disperse tout ça ! 😉
Sympathique comme toujours de suivre Onésime au fil de l’agenda !
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il fait ce qu’il peut le pauvre mais il aurait peut-être préféré le jasmin ! il a bien du courage de me supporter 😀
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J’aime bien Onésime au Mexique, prudent et coquin !
Merci Gibulène de cette légèreté
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ça fait du bien un peu de douceur 😉 merci à toi
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Carrément … vive la douceur … Belle soirée à toi Gibulène
Hasta siempre amiga!
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acias Véro, besitos y hasta siempre, tenemos tiempo para escribir ❤
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Claro que si …
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